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Journalisme et communication : Charles Antoine Bambara de la MINUSCA partage son expérience avec les étudiants de l’ISCOM

Les étudiants de l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM) ont reçu un masterclass avec Charles Antoine Bambara, le Directeur du Bureau de la communication stratégique et de l’information publique de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations-Unies en République centrafricaine (MINUSCA), le lundi 1er février 2021 à Ouagadougou. De la radio nationale de Bobo-Dioulasso à la communication des missions des Nations, il a partagé son expérience.

« Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir », dixit Jules Janin. Charles Antoine Bambara est sans doute la preuve palpable de cette citation. Après la fin de ses études en journalisme au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, lui qui avait choisi l’option télévision, fera ses preuves plutôt en radio. Tout a commencé alors à la station de la radio nationale de Bobo-Dioulasso en 1984.

« Aller voir ailleurs pour satisfaire son rêve ». Convaincu de ce crédo, Charles Antoine Bambara, d’après son récit, s’est retrouvé à la radio BBC de Londres pour le service en français en 1992 après avoir transité par Radio Vatican. L’amour du travail bien fait va lui permettre de faire ses preuves au sein de cette boîte pendant plus de quinze ans.

Le journaliste de l’ancienne Haute-Volta a pris la résolution « d’offrir quelque chose de professionnel au continent africain ». C’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans la communication de l’ONG OXFAM pour le compte de l’Afrique. Les années passent et ses promotions aussi évoluent. Charles Antoine Bambara intègre la section communication de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO) puis celle de la MUNISCA pour le poste de directeur du Bureau de la communication stratégique et de l’information publique.

De l’importance des médias sociaux

C’est un cours sans support qui a été donné aux étudiants. Il a suffi tout simplement à l’invité du jour de l’ISCOM de revenir sur certains moments importants de son parcours professionnel. Face aux étudiants en Communication et Multimédia, Charles Antoine Bambara a insisté sur le rôle des médias sociaux, qui de nos jours, sont d’une grande importance, a-t-il rappelé. Il a indiqué que le nombre des abonnés de la page Twitter était de 3000, à son arrivée.

« Je trouvais cela ridicule, moi qui avais été formé dans une école humanitaire comme OXFAM où les médias sociaux étaient un outil qu’il fallait utiliser à fond. En trois ans, on était parti de 3000 à pratiquement 100 000 abonnés. Pourquoi ? Parce que j’ai mis l’accent sur les photos et vidéos », a-t-il relaté.
Avec des cas pratiques, il a donné les avantages des messages proactifs et réactifs face à certaines situations.

« Avec le français seulement, vous êtes pratiquement inutiles »

Un journaliste peut-il devenir un communicateur ? Cette question est récurrente et les exemples comme Charles Antoine Bambara permettent de répondre par l’affirmative. « La communication est plus englobante que le journalisme qui est très spécifique. En termes de journalisme, on donne de l’information à un public ; au niveau de la communication, on formate des messages qu’on essaie de passer pour atteindre sa cible afin d’influer sur la perception dans un milieu donné », a-t-il clarifié.

En plus du parcours riche en exemple, l’hôte du jour a prodigué des conseils aux étudiants. Pour Charles Antoine Bambara, savoir parler au moins deux langues internationales est un atout pour toute personne qui aspire devenir un fonctionnaire international. « Aujourd’hui, si vous allez sur le marché international avec le français seulement, vous êtes pratiquement inutile. Si vous vous contentez du marché national, tant mieux », a-t-il insisté.

Visiblement, ses conseils ont été d’une grande utilité. Pour Laurentine Konkobo, étudiante en 3e année de Communication à l’ISCOM, elle retient que la communication est très importante surtout en matière de maintien de la paix. « Il ressort qu’il faut savoir faire des stratégies pour adapter son message par rapport aux médias sociaux », a-t-elle confié.

Quant à Didier Somda, étudiant en 3e année de Communication, il se dit édifié à la sortie de ces échanges. « Ce que je retiens de ce masterclass, c’est le fait qu’il a mentionné l’importance des médias sociaux au sein d’une organisation et il nous a encouragé à mettre l’accent sur le travail bien fait, en tant que futurs professionnels », a-t-il affirmé.

La séance, qui a duré une heure et demie, s’est déroulée sous la direction du fondateur de l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), Dr Cyriaque Paré.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net




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