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Smartphones et réseaux sociaux comme outils de développement : On en a discuté à l’ISCOM

« Smartphone et réseaux sociaux comme outils de développement », c’est sous se thème que s’est tenu le panel organisé par l’Association des Community managers du Burkina Faso (ACM-BF). C’était le samedi 16 février 2019 à l’Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM).

L’Association des Community managers du Burkina Faso (ACM-BF) est une toute jeune association regroupant les professionnels de la communication sur les réseaux sociaux, les blogs et autres plateformes numériques du Burkina. Créée en fin d’année 2018, cette association se donne pour objectif de professionnaliser, mais aussi de vulgariser ce nouveau métier encore méconnu de bon nombre de Burkinabè.

Ainsi, pour sa première activité ouverte au public, l’association a voulu parler de réseaux sociaux et de smartphones, outils indispensables pour leur travail, lors d’un panel animé par d’imminents professionnels du numérique à l’instar du Dr Cyriaque Paré, fondateur de l’ISCOM et du journal en ligne Lefaso.net, de Benoit Lecomte, expert en réseaux sociaux et smartphones, de Yéri Dorothée Sib, consultante en communication digitale et de Éric Ky, community manager et président de l’ACM-BF.

Dr Cyriaque PARE, Fondateur de l’ISCOM

D’entrée de jeux, le Dr PARE a tenu à faire la lumière sur la typologie et les spécificités des réseaux sociaux et des médias sociaux. Selon lui, les réseaux sociaux ont été fondés sur la base de la théorie des six degrés de séparation qui veut que toute personne sur le globe puisse être reliée à n’importe quelle autre personne, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus, six personnes. Pour lui, un réseau social permet d’entrer en contact avec une tiers personne, d’interagir avec cette dernière et de l’inclure dans son réseau de relation (Facebook). Quant au média social, c’est une plateforme numérique qui permet simplement le partage de contenu (YouTube, etc) ».

Pour le Dr PARE, smartphones et les réseaux sociaux participent grandement au développement numérique, économique des populations et celles de l’Afrique en particulier. « Les agriculteurs de la province du Limpopo, en Afrique du Sud, négocient directement, par l’intermédiaire du smartphone, avec leurs clients. Se passant ainsi des intermédiaires » a expliqué le Dr PARE qui a souligné les nouvelles opportunités offertes par l’évolution technologique avec le Web 2.0.

Les smartphones et les réseaux sociaux, une grande chance pour l’Afrique

Benoit Lecomte, président du GRAD, expert en réseaux sociaux et smartphones

Parlant de développement des population africaines au travers des smartphones et des réseaux sociaux, Benoit Lecomte, expert en smartphone et réseaux sociaux et président du Groupe de Réalisation et d’Accompagnement pour le Développement (GRAD) s’est senti inspiré par le sujet. Pour lui, les smartphones et les réseaux sociaux sont d’une grande chance pour l’Afrique, pour les femmes et les zones les plus reculées en particulier. « Ces outils sont une chance pour l’Afrique de trouver une autre voie de développement. Le taux d’équipement de téléphones portables au Sénégal est de 114 pour 100 habitants contrairement à celui de la Suisse qui tourne autour de 93 voir 94 pour 100 habitants », a rappelé l’expert.

A l’en croire ces technologies permettront à des populations de passer de la cuture orale à la culture digitale en sautant l’étape du papier. « Le papier n’a pas été bon pour les paysans. Le digital le sera peut-être. J’ai des amis dans des contrées très reculées du Burkina qui apprennent chaque soir par le biais de Facebook des choses qui leur sont utiles » a dit Benoit Lecomte.

Toujours selon ce dernier, les smartphones, les réseaux sociaux et les applications ont révolutionné bon nombre de nos habitudes : transfert d’argent, apprentissage, santé etc. En effet, « Ces technologies ont permis à certaines personnes déconnectées du circuit économique d’avoir une banque dans la poche. (…) C’est possible aujourd’hui de faire une échographie avec un smartphone. On aura tous un docteur dans la poche » a-t-il laissé entendre.

« Facebook c’est doux »

Dorothée Sib, graphiste et community manager

Dorothée Sib, graphiste et community manager a partagé avec l’assemblée son expérience des réseaux sociaux. Selon ses dires, elle a senti l’intérêt de se former sur l’utilisation de ces outils lorsque Facebook lui a permis de vendre et de faire connaitre plus facilement ses produits agro-alimentaires. « J’ai tourné dans plusieurs alimentations pour essayer de faire connaitre mes produits. Pas de retour favorable. Un jour, j’ai participé à une foire agro-alimentaire. Les visiteurs ne se bosculaient pas. C’est ainsi que, j’ai voulu, pour m’amuser, prendre des photos et les publier sur mon compte Facebook. Et de like en commentaire, tout a commencé. J’ai pu faire connaitre mon produit et écouler une grande partie de ce que j’avais apporté » a-t-elle soutenu avant d’ajouter « depuis lors je ne communique que par les réseaux sociaux. Je n’ai fait aucune publicité sur les médias classiques. Mais mon produit se porte très bien ».

Notre community manager a incité les jeunes à prendre à bras le corps ces technologies, à se former dans les nouveaux métiers car selon elle, « ces métiers nourrissent sa femme » a-t-elle lancé pour conclure.

« N’est pas community manager qui veut »

Eric Ky, président de l’ACM-BF

Éric Ky, président de l’ACM-BF a également donné sa vision sur l’importance de la communication. En effet, pour lui, le numérique a pris une ampleur a tel enseigne qu’il impacte plusieurs domaines d’activités. « Demain, on ne parlera plus de, chargé de communication mais plutôt de community manager. Les recrutements se feront sur la base de votre impact sur les réseaux sociaux » a martelé le président de l’ACM-BF. Le besoin s’est donc fait ressentir, pour Éric Ky et ses amis professionnels du digital, de se regrouper afin de renforcer leurs compétences mais aussi, de vulgariser et d’impulser une dynamique à leur métier.

Pour Éric, il faudrait, dans un avenir très proche, intégré ce volet dans les programmes de formations classique, car répondant a un besoin qui sera encore plus criard les années à venir. A ce sens, il voit en la création de l’ISCOM une bouée de sauvetage pour tous ceux désireux de recevoir une formation de qualité sur les métiers du numérique.

L’association est ouverte à tous les professionnels de la communication digitale. Pour y adhérer, il suffit de prendre attache avec elle via les réseaux sociaux et ils se feront un plaisir de vous accueillir.

Yann désiré Ouédraogo
www.iscom-bf.net




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